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Vous êtes sur un site recensant les creepypastas les moins connues afin de les aider à se faire connaître. Mais qu'est-ce qu'une creepypasta ?

Une creepypasta est une légende urbaine horrifique circulant sur Internet via le copié/collé (d'où le nom, Creepypasta = Creepy + Copy-Paste), souvent accompagnées de preuves audio, vidéos ou photos.

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Creepypastas

Cette fillette

04/04/2016 16:58

Attention, cette creepypasta peut contenir des passages choquants !

 

    Ce récit prend sa source peu avant le début d'une sombre nuit d'hiver, au moment où la claire et protectrice lueur du soleil froid laisse sa place à la froide et faible clarté d'une pleine lune. En cette heure-ci, les chants des rares oiseaux se taisent, les lampes s'éteignent et les villageois dînent puis vont dormir. C'est également en cet heure-ci que les chouettes hululent, les personnes non-fréquentables sortent, et les vieilles femmes comme moi racontent leurs histoires.
Adossée à mon vieux fauteuil, j'observais les flocons de neige, quand, soudainement, sur le paysage immaculé se détacha une silhouette noire. Une jeune fille, semble-t-il. Elle avança jusqu'au milieu de la route, puis observa le décor autour d'elle. Elle semblait avoir atterri ici par le plus grand des hasards. Elle s'accroupit et tapota de la paume de ses mains sur ses genoux. Un petit chat sorti d'un buisson et avança timidement vers cette fillette. Elle le caressa et le prit dans ses bras. Je souris à la vue de l'innocence de cette vision. Vision, hélas, très brève.


    La neige vira au rouge. La tête du chat, arrachée par la large mâchoire garnie de deux rangées de dents larges et pointues. Elle sourit de toutes les quenottes de son énorme bouche en écarquillant ses yeux pétillant de joie et de folie. Elle avala la bouillie immonde que formait un mélange de poils, de chaires, de nerfs, de sang, d'os et de cervelle. Je faillit vomir. Elle leva sa tête vers ma fenêtre et planta son regard poignant dans mes yeux de vieille femme âgée. Je m'enfonça sitôt dans le moelleux de mon fauteuil afin de m'effacer de son champ de vision. Je fronça mes paupières pour tenter vainement de calmer mon vieux cœur fatigué. Je resta ainsi plusieurs secondes qui semblaient pour moi être de longues et interminables minutes. Je rouvris mes yeux.


    Je regarda alors timidement et prudemment par un coin de ma fenêtre. La monstrueuse fillette s'était volatilisée, laissant derrière elle un corps félin écartelé aux membres et organes éparpillés un peu partout sur la neige désormais rouge sang. Au milieu de la route et des restes du chat était écrit au moyen du sang ''Tu ai la prochaine''. Je remarqua la faute sans y prêter plus d'attention que cela. J'étais sous le choc. Je n'eut pas le temps d'analyser ce que je venais de voir. Dans un coin de ma chambre, accrochée au plafond tel une araignée démoniaque provenant des bas-fonds sordides de l'Enfer, était l'horrible fille.

    Ses yeux sombres semblables à deux perles noires me regardaient avec envie. Sa bouche était grande ouverte, sa longue langue pendait, dégoulinante d'un mélange de salive, de sang et de reste du crâne du félin. Les coins de sa bouche se recourbèrent en un sourire grimaçant. Aussitôt, de longs et noirs tentacules jaillirent de son dos et s'élancèrent vers moi. Je n'eut pas le temps de les éviter, ni même de réagir. Ils se plantèrent dans mes bras, mes jambes, mon dos et ma nuque. Je les sentais proliférer en ma chaire, tel des racines à la recherche d'énergie vitale. Ma vue se brouilla, mon esprit s'engourdit. Une voix retenti dans mon esprit.


« Écris ce qu'il s'est passé. »
 

    Sans réfléchir ni savoir pourquoi, je m'exécuta.
 

« Quand ton récit sera terminé, je m'occuperai de te tuer. »
 

 

Fin.

La légende de la Pasqualita

24/03/2016 19:20

    A Chihuahua, au Mexique, la légende raconte que le corps d'une jeune fille embaumée se trouve dissimulé sous la cire d'un mannequin. Certains affirment que parfois la belle s'anime, se promenant dans la boutique où elle est exposée, bougeant ses yeux de verre et souriant de ses lèvres glacées.

 

    Le 25 mars 1930, quand Pascualita Perales Perez Esparza exposa pour la première fois la grande figure de cire dans la vitrine de sa boutique La Popular, elle fit sensation. Vêtue d'une robe de mariée de la nouvelle collection printemps-été, ses yeux pétillants, sa peau rosée, son sourire mystérieux, ses mains marbrées de ridules et ses ongles abimés étaient si réalistes que les passants s'arrêtaient pour la contempler, subjugués. Quand ils lui demandaient où elle avait pu se provoquer un aussi beau modèle, Pascualita répondait qu'elle l'avait fait venir de Paris, ou qu'elle l'avait acquis à Mexico, dans une boutique prestigieuse, El Puerto de Liverpool, qui proposait de la dentelle, des rubans, des fleurs de tissu, des boutonnières et différents produits dont elle se servait pour confectionner ses robes de mariée. Elle expliquait qu'au début, les propriétaires s'étaient montrés réticents à le lui vendre, mais qu'elle les avait menacés d'arrêter de leur acheter des fournitures et qu'ils avaient fini par céder. La manière pouvait sembler un peu rude mais Pascualita s'était véritablement entichée de ce mannequin, et elle le voulait à tous prix. Comme elle l'avait exposé pour la première fois le jour de l'Incarnation, elle l'avait baptisé Chonita mais il n'allait pas garder ce nom très longtemps.

 

    Si tout le monde s'accordait à dire que la femme de cire ressemblait étrangement à Pascualita ou à sa sœur Cuca, certains, qui l'observèrent plus attentivement que les autres, remarquèrent qu'elle était la réplique parfaite de sa fille, qui était morte de manière tragique peu de temps auparavant, le jour même de son mariage. La jeune fille, qui était donnée comme particulièrement belle, se trouvait devant l'autel quand elle s'était faite piquée par une veuve noire, ou peut-être un scorpion, personne n'en était sûr, et sa disparition avait laissé sa mère inconsolable. Une sordide rumeur se mit alors à courir, qui disait que Pascualita Esparza, refusant de laisser partir sa fille, avait fait embaumer son corps et qu'elle l'exposait dans la vitrine de sa boutique. La malheureuse mère commença alors à recevoir des appels anonymes de personnes qui s'indignaient de son geste morbide et maugréaient des paroles incompréhensibles sur les lois divines. Espérant mettre un terme à ce harcèlement, elle fit alors rédiger un démenti formel par un notaire public, qui fut ensuite diffusé dans tous les journaux de la ville, mais il était déjà trop tard et personne ne la crut. La belle Chonita fut alors rebaptisée La Pascualita, du prénom de sa propriétaire.

 

    Suite à cette annonce, la renommée de La Pascualita s'étendit rapidement, et de toutes les grandes villes du Mexique une foule, qui espérait voir la jeune fille embaumée, accourut à l'angle des rues Victoria et Ocampo, où se trouvait la boutique, créant de monstrueux embouteillages et forçant la police à intervenir. Certains, qui cherchaient à vérifier la véracité des rumeurs, inspectaient soigneusement le mannequin sans s'en approcher, mais d'autres le malmenait, tirant ses cheveux ou enfonçant leurs ongles dans sa peau cireuse. Le phénomène prit bientôt une telle ampleur que lasse de devoir se déplacer sans cesse, les autorités décidèrent d'envoyer certains de leurs représentants à la boutique, afin de déterminer la nature exacte de l'objet.

 

    Par un malheureux hasard, quand les policiers se présentèrent au magasin, Pascualita était en train de nettoyer le mannequin et elle leur proposa de revenir plus tard. Refusant de partir sans l'avoir inspecté, ces messieurs insistèrent et Pascualita, se voyant obligée de céder, les amena jusqu'à la pièce où séchait sa protégée, le corps pudiquement recouvert d'un peignoir et les cheveux entourés d'une serviette. Cependant, si elle accepta de leur montrer son visage, elle refusa obstinément de la dévêtir, et faisant appel à la décence, elle réussit à les convaincre d'en rester là. Personne ne sut jamais les propos qui furent échangés ce jour-là mais par la suite, quand certains demandaient aux policiers si la poupée de cire dissimulait réellement le corps de la fille de Pascualita, alors ils restaient évasifs, ne confirmant ni n'infirmant, ce qui contribua à accréditer l'hypothèse dans l'esprit de chacun.

 

    Au début des années 1960, certains rapportèrent que parfois, à la nuit tombée, la mariée de cire prenait vie et queelle se promenait dans les rues de Chihuahua. Apparemment, ce prodige était l’œuvre d'un mage français qui, passant par hasard devant la boutique, s'était arrêté devant La Pascualita, stupéfait par sa beauté, et l'avait ramenée à la vie par quelque sortilège dont il avait le secret. Brûlant d'amour pour elle, l'homme réveillait sa bien-aimée tous les soirs à 22 heures, puis il la ramenait au petit matin, juste avant que la ville ne s'éveille. Cette histoire dura peut-être deux mois, puis le mage disparut comme il était venu.

 

    Personne ne sait si la belle continua ses promenades nocturnes au cours des années suivantes, mais en 1967, peu après la mort de Pascualita Esparza, de nouvelles histoires virent le jour, dont personne n'avait jamais entendu parler auparavant. Elles racontaient que parfois, la mariée de cire souriait fugacement aux promeneurs qui passaient devant la boutique et qu'elle tournait la tête pour les suivre du regard. Certains, qui étaient restés interdits devant la vitrine, juraient avoir vu des veines rouges se dessiner dans le blanc de ses yeux, qui avaient disparu quelques secondes plus tard. Les habitants de la ville disaient que parfois, à la nuit tombée, La Pascualita errait dans le magasin et que souvent, au petit matin, sa position initiale avait changé. Ces rumeurs étranges confirmèrent les doutes de certains, qui pensaient que la grande figure était hantée par l'âme de la fille de Pascualita, prisonnière malheureuse d'une couche de cire, et d'autres supposèrent que l'esprit de Pascualita, qui aimait tant son beau modèle, s'y était réfugié après sa mort.

 

    Au fils des ans, la légende se fit connaître, et de nombreux visiteurs, qui venaient d'Amérique du Sud, des États-Unis et même d'Europe, affluèrent à la boutique, collant leur nez à la vitrine pour tenter de deviner si un cadavre se trouvait réellement sous la cire. Les détails du mannequin, l'expression de son visage, ses vrais cheveux, ses ongles imparfaits et les pliures de ses mains leur inspiraient un malaise indéfinissable et souvent ils en repartaient avec la conviction que la chose exposée dans la boutique était bien le corps embaumé d'une jeune fille.

 

    De nos jour, grâce aux manifestations paranormales supposées de son mannequin de cire, La Popular n'a jamais aussi bien porté son nom car elle est devenue la boutique de robes de mariée la plus fréquentée de la ville. Les employées du magasin, qui côtoient quotidiennement La Pascualita, l'auraient vue bouger, pleurer, transpirer et elles auraient rapporté l'apparition de veines bleuâtres et rougeâtres sur ses jambes ou dans ses yeux, qui se seraient estompées en quelques instants. Troublées par ces étranges incidents, certaines auraient préféré démissionner, quand aux autres, elles éviteraient soigneusement de s'en approcher. Malheureusement, sa robe de mariée doit être changée deux fois par semaine, ce qui reste un moment particulièrement redouté par les vendeuses, comme en témoigne Sonia Burciaga: "Chaque fois que je vais à proximité de Pascualita, mes mains se couvrent de sueur. Ses mains sont très réalistes et elle a même des varices sur les jambes. Je crois qu'elle est une vraie personne."

 

    D'ailleurs, La Pascualita est traitée comme une vraie dame. Un rideau est tiré à chaque fois qu'elle change de robe et chaque semaine ses longs cheveux sont shampooinés, coiffés, puis elle est maquillée en fonction de sa tenue. Parfois, la robe ne serait pas à son goût et elle le ferait savoir à sa manière, attendant patiemment la nuit pour se rendre dans l'arrière-salle et en changer.

 

    Les activités de La Pascualita seraient régulièrement remarquées par les passants, qui rapporteraient régulièrement ses sourires fugaces, ses regards insistants, ses mouvements furtifs et ses errances nocturnes. Sa beauté ferait toujours des ravages et certains, qui se disent amoureux de la jeune femme de cire, embauchent des musiciens pour lui jouer la sérénade afin qu'elle se sente moins seule. De nombreuses ballades populaires ont été écrites en son honneur, comme celle que vous pouvez découvrir ci-dessous.

youtu.be/QLGSlmBzRj0

    Selon M. Mario Gonzalez, le propriétaire actuel de la boutique, La Pasculalita aurait même fait un miracle: "Une femme avait eu une violente dispute avec son petit ami à proximité de la boutique. Au moment où elle se tournait pour s'éloigner de son amant, il a sorti un pistolet et lui a tiré dessus. Comme elle s'effondrait,  elle a levé les yeux et elle a vu la figure dans la vitrine du magasin. Alors elle dit: "Sauve-moi Pascualita, sauve-moi !". Et vous savez quoi? Elle a survécu." Depuis, la femme vient régulièrement allumer des bougies devant la vitrine de la boutique pour remercier La Pascualita de son intervention.

 

    Chaque année, le 2 novembre, qui est le jour des morts au Mexique, les enfants des écoles locales viennent rendre hommage à La Pascualita, lui offrant de petits crânes de sucre, des fleurs, des bougies etc... Une superstition est née de la légende de La Pascualita, qui prétend que celles qui achètent une robe portée par le plus célèbre des mannequins mexicains connaitront un mariage heureux. Fort du succès de sa figure de cire, M. Gonzalez pense ouvrir un livre d'or pour ses visiteurs et un petit musée pour La Pascualita. Mais si quelqu'un lui demande si elle est un mannequin ou un cadavre embaumé, alors il refuse de répondre et souriant mystérieusement, il secoue la tête.

La bête de porcelaine

16/03/2016 17:55

    A la suite du malheureux décès de ma tante, j'héritai de sa grande maison des années 30.

    L'emménagement fut long, mais agréable. Accompagné par ma femme Carole, ma vie ne pouvait que merveilleusement commencer. La maison était presque déjà entièrement meublée, de vieux meubles certes, mais je trouvais qu'ils ne vieillissaient pas l'intérieur de la maison, contrairement aux pensées de ma femme, « experte en décoration d'intérieur ».

    Sur son testament, elle m'avait écrit qu'elle ne voulait en aucun cas que je me débarrasse de ses statues de porcelaine, elle l'adorait et désirait qu'elle garde sa place, dans le grenier. Les escaliers menant à celui-ci se situait juste à côté de notre chambre.

    Bien que l'endroit gardant les statues ne me gênait pas, je ne me sentais pas à l'aise en présence de celles-ci, une en particulier ; c'était une grande statue de la taille et de la forme d'un chien, il avait deux cornes rouges et recourbées, semblables à celles d'un taureau. Ses pattes étaient également rouges, néanmoins plus sombres, et les griffes de l'animal me semblaient difformes. La statue était en majorité blanche, recouverte de dessin de fleurs aux grosses épines et enfin, ses yeux scintillants d'un éclats de rubis. Je ne comprenais pas toujours les goûts de ma tante, pourtant, je préférais les garder sous des draps.

    La première nuit, je me réveillais, dérangé par quelque chose, il me semblait avoir entendu des bruits au-dessus de ma tête, dans le grenier plus précisément. Je regardais ma femme, elle dormait profondément, contrairement à elle, j'avais toujours eu le sommeil léger. Je pensais aux crottes de souris que j'avais vu le premier jour de l'emménagement, il faut que je pense à installer des pièges demain.

    Plusieurs jours sont passés, j'avais posé des pièges, une souris s'est bien fait attrapée mais j'entends encore des grattements, une famille s'est sans doute installée dans le grenier.

    Je pense que la fatigue m'a atteint, l'autre nuit, je crois avoir entendu des bruits de pas dans les grenier, des pas légers et assez rapide, une souris n'aurait simplement pas pu faire autant de vacarme toute seule. Je décidais donc de monter au grenier pour voir si un autre animal avait pu se faufiler sans que je m'en aperçoive. Une seule ampoule éclairait faiblement le grenier, plusieurs recoins restaient dans le noir le plus totale, je me sentais un peu oppressé par cette ambiance pesante. 

    Avant que je ne reparte dans mon lit, je remarquais un détail ; le drap qui était censé recouvrir intégralement la statue du chien ne pendait maintenant que sur une de ses cornes, le fait de le remarquer me fit un haut-le-cœur mais je me réconfortais en pensant que le drap avait finit par glisser avec le temps et sa chute avait finalement été stoppé par une corne.

    Après une semaine, je dormais mieux, je n'en avais pas parlé à ma femme, ça n'aurait servi à rien de toute manière.

    Une nuit, la pluie s'abattait fortement sur la fenêtre, je n'arrivais pas à dormir, évidemment. Alors qu'un orage éclatait devant ma fenêtre, éclairant entièrement ma chambre, j'entendais les grattements recommencer, les bruits de pas de l'autre fois empiétèrent rapidement sur les premiers bruits et ceux-ci s'aventurèrent vers la porte du grenier. Je sentais monter en moi une grande peur, je remontais la couette jusqu'à mon visage, un léger frisson me parcourait tout le long du corps. Je retenais ma respiration, comme un accusé attendrait son bourreau, pourtant, les bruits s'étaient arrêtés comme ils étaient apparus. Tout le long de cette nuit là, je n'avais pas dormi, et ce n'était pas à cause du bruit de la pluie.

    A présent, chaque nuit, les bruits de pas s'aventuraient un peu plus loin, comme si la chose pouvait ressentir ma peur et voulait s'en nourrir un peu plus à chaque nuit.

    Je m'étais acheté des somnifères à bas prix, ma femme avait remarqué quelque chose mais je ne lui avait encore rien dit, elle m'aurait de toute manière pris pour un fou, elle n'a jamais cru à de telles choses.

    Avant d'aller me coucher, j'avalais un somnifère mais il n'avait pas suffit. Tard dans la nuit, un nouveau bruit m'avait réveillé, je n'avais pas reconnu un tel son, j'ouvrais les yeux, je n'étais pas fatigué, l'adrénaline avait envahi mon corps, je savais qu'il était là. La nuit était paisible, trop paisible, je ne faisais aucun bruit, voulant entendre de nouveau le bruit mais rien, je décidais de m'adosser à ma taie d'oreiller, c'est là que j'ai vu, en furetant ma chambre, une toute petite ombre dépassant de la porte, celle-ci s'ouvra pour dévoiler des canines pointues, elle reproduit le bruit qui m'avait réveillé, un grondement digne d'un film d'horreur. Je ne criais pas, j'étais tout simplement bouche bée, paralysée par ce que je voyais. Le museau de la bête se retira et les bruits de pas se firent entendre dans les escaliers. Je ne sais pas quelle pensée a pu me pousser à faire ça, je suis montée dans le grenier à la poursuite de la bête.

    J'arrivais dans le grenier, à présent, un sentiment de colère s'était emparé de moi, je m'aventurais dans le grenier d'un pas sûr, je balayais la pièce du regard, le chien à corne était sous son drap, les autres statues étaient dans la même position qu'elle. Je me retournais, quelque part soulagé, et me dirigeais vers la porte. Quelque chose m'arrêta malgré tout ; j'entendais un froissement de draps, je me retournais lentement, avalant ma salive avec difficulté. Ses crocs sont aussi rouges, à présent.

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