Une nuit sombre, en rentrant du travail, j'étais éprouvé, fatigué, exténué.. Je voyais flou, le soleil se couchais derrière la vallée. Je rentrais chez moi, me dirigeai vers ma chambre aussitôt, montai les marches qui craquaient sous mes pas inexorablement, j'ouvris la porte grinçante de ma chambre et je m'endormis sur mon grabat au matelas doux et soyeux, on pouvait presque s'y enfoncer tellement il était moelleux. J'éteignis la lumière me laissant guider dans une ambiance pesante et à la fois troublante.

    Après quelques minutes, je sombrais dans un profond sommeil, je me mis à rêver de deux citrouilles attachées chacune à un pilier de bois usagé dans un champ de blés fanés et avachis.

    Je les trouvais si inexpressives que je décidais de prendre un morceau de bois pointu assez amoché qui étais posé sur de la boue flasque qui recouvrait des os. Avec ce bois, je leur dessinais deux jolis yeux sur le visage. 

    Toujours inexpressive, je creusais donc la bouche.

    Pour finir, je plantai le morceau de bois au centre pour faire le nez, et j'en ramassai un deuxième pour faire le nez de la seconde citrouille. 

    D'un seul coup, je me sentis comme... Heureux. Heureux du résultat.

    La brume commençait à recouvrir l'intégralité de mon corps et je vis du coin de l'œil les citrouilles que j'avais travaillé qui souriaient jusqu'aux yeux et qui commençaient à sécher.

    Quelques instants plus tard, je me réveillai debout à l'intérieur de mon garage face à deux personnes assises sur des caquetoires, ligotées, mutilées, les yeux percés, la bouche creusée, vidée de leurs dents et le nez éclaté formant un énorme trou au milieu du visage. Dans ma main tremblotante et dégoulinante de sang, deux morceaux de bois pointus et assez amoché.

    Un an... Ça fait un an que je ne t'avais pas vu. Un an que ton regard n' a pas effleuré le mien. Un an que ta voix n'a pas sonné à mes oreilles. un an que j'ai déménagé. Te souviens-tu de moi ? J'étais ta meilleure amie. Tu te souviens de nos fous rire ? Je suis revenu, tu sais.

    Et je t'ai croisé.

    Tu ne m'as pas reconnu.

    Ai-je donc changé à ce point ?

    Non, je ne pense pas... J'ai plutôt l'impression que c'est plutôt  toi qui a changé ! Regardes-toi, avec tes tee-shirts à paillettes pseudo-rebelle et tes jeans moulants ! On dirait une fille de joie, avec ton fard à paupières violet et ton rouge à lèvres écarlate ! Tu me dégoûtes...

    Et moi qui était si heureuse de te revoir ! Tu m'a blessé, avec tes allures de fausse snob ! Ça ne te fais donc rien ? Tu te balades avec des catins aussi contrefaites que toi. Tu m'a donc remplacé par ça ?! Tu me dégoûtes encore plus !

    Et maintenant ?! Tu m'humilie devant tes barbies de copines ? Tu me dégoûte de plus en plus ! As-tu oublié mon caractère en même temps que nos moments passés ensemble ?

    Je sais où tu habites... Je sais aussi que tu as l'habitude de dormir avec ta fenêtre ouverte et le verrou sur la porte. Je sais aussi que tu restes sur l'ordinateur jusqu'à 23h. Je sais que ta fenêtre est accessible depuis le toit. Et je sais également que le casque sur les oreilles et la lueur de l'écran te coupe de la réalité.

    Tu n'as pas vu l'ombre couler de ta fenêtre. Tu n'as pas entendu le parquet grincer sous mes pas. Mais en revanche, tu as très bien senti la fraîcheur de la lame contre ta jolie petite gorge tartinée de fond de teint. Tu as très bien senti ma main t'empêchant de hurler. Tu as lentement tourné la tête vers moi.

    C'est drôle... Maintenant, tu te souviens parfaitement de moi. Tes yeux sont tellement écarquillés qu'on dirait qu'il vont sortir de ta sale petite frimousse.

    C'est drôle. Pendant un instant, j'ai cru retrouver celle que j'appréciais. Tu sais à quel point tu m'as fais mal ? Non, tu ne sais pas... Tu me dégoûtes !

    Je t'aimais bien, pourtant. Tu aurais pu me dire autre chose, mais tu as choisi de me traiter de tous les noms. C'est dommage, j'aurai pu t ' épargner. Au lieu de ça, tu as réagis comme une putain ! Jusqu'à la fin, tu m'aura dégoûté...

         Il est 23h23, et j'écris parce que... Il se passe quelque chose dehors. J'ai regardé par la fenêtre, et il y a un homme en bas de chez moi. Il vient de tuer une femme, juste sous ma fenêtre ! Il fait trop sombre pour que je puisse le voir clairement, mais il m'a vu, il me fixe. J'ai reculé de la fenêtre, mais c'est trop tard, il va vouloir me tuer !

        23h25, je viens de re-regarder par la fenêtre, il a disparu. Ca commence à être vraiment angoissant, là ! Je vais appeler la police !

        23h26. Je ne peux pas télephoner, je crois qu'il a coupé les câbles, je l'entends marcher sur le toit, juste au dessus. Je vais aller chercher mon télephone, j'espère juste que je n'ai pas oublié de le recharger...

        23h29. J'ai cherché à tous les endroits où il peut être, il est introuvable. Je crois qu'il est entré chez moi ! J'ai peur, je ne sais plus quoi faire !

        23h30, j'ai cru entendre le parquet grincer en bas, j'ai trop peur pour descendre vérifier. Il est là, je le sais ! J'ai peur ! J'ai tellement peur !

        23h31, jai fermé la porte de ma chambre à clef, je l'entends, il est là, j'en suis sur ! J'entends des grincements qui se déplacent en bas

        23h33, je n'entends plus rien, je crois qu'il est parti... Le courant vient dêtre coupé ! Je l'entends à nouveau sur le toit ! J'ai peur ! Je ne peux rien faire ! Je n'ai rien pour tléphoner, je n'ai pas internet, et rien pour me défendre ! Mon ordi vient de passer en mode batterie, j'ai à peine une heure d'autonomie. J'espère que je tiendrais au moins jusque là !

        23H34, je n'entends plus rien. Il doit être en bas, je vais crercher dans ma chanbre si je trouve quelque-chose pour me défendre.

        23h38 : j'ai trouvé une raquette de tennis, mon opinel, et un pistolet à bille, je pense pas que ça suffira, mais c'est mieux que rien.

23H40, je l'endends ! Il est là ! Il monte les escaliers ! J4AI PEUR §§§ AIDEZ6MOI §§§ IL VEUX ME TUERF §§§§§

23H41 IL COGNE A LA PORRTE TOUT DN FREDONNANT § LE VEROUT VA BOIENTOT C2DER J4AI PEUR J4AI PEUR QU EST CE QUE J4AI FAIT ??? POURQUOI IL VEU ME TIUER ???!!§ C4EST PARCE QUE JE L4AI VU ??? AIDEZ MOI

23h43 LE VERROU VIENT DE C2DER §§ IL TOURNE LENTEMENT LA POIG2E J4AI BLOQU2 LA PORTE AVEC MA COMMMODE CA ME LAISSE LE TEMPS DE LE DECRIRE § IL A UN PANTALON NOIR D4UN COTE ET BLANC DE L4AUTRE IL A UN LONG MANTEAU AUSSI NOIR ET BLANC DE CHAQUE COT2 AVEC DES POCHES COLOR2S ET SON VISAGE SON VISAGE §§§ UNE MOITI2E EST COUSIUE ET GRISE IL VIENT D4ENTRER JE SUIS FOUTU JE NE VEUX PAS MOURRIR JE NE VEUX POASUI sd<hlkqusduGEFZiumgfMGZUDdezdEZADEXXXXXXEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEZQEDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD

    Je m'excuse. Je suis un monstre. Je suis désolé. Je ne suis pas humain. Pardonnez-moi. Je suis un déchet de cette société. Je ne sais que tuer. Je tue pour éviter qu'il y ai d'autres créatures comme moi. Je poste ça pour vous dire qui je suis. Je suis le Lanceur de Couteaux. Je débarasse ce monde de tous ces déchets et ceux qui les rejetent. Si vous vous sentez visés par ces propos, c'est que votre fin est proche. Adieu.