Comment commencer ce récit, si ce n'est en disant qu'il ne devrait pas exister. Ce n'est pas une histoire comme les autres. Ou plutôt, si, c'en est une... Une histoire qui n'aurait jamais dû sortir de son esprit, autant que lui. Mais il est sorti, c'est l'auteur de ce massacre. Ils n'avaient rien en commun, ils n'avaient rien à se reprocher, et pourtant, ils sont tous mort.

    En fait, si... Je m'en souviens. Je me rappelle pourquoi il les a tués... Ils lui avaient fait du mal, c'est une pure vengeance... Mais s'il ne les connaissait pas, comment ont-ils pu lui faire du mal ? Ce n'est pas directement à lui qu'il ont fait du mal, mais à l'être qu'il chérissait le plus au monde. Oh certes, elle, ça ne lui faisait pas grand chose, mais à lui; lui qui voyait par dessus son épaule, lui qui voulait la protéger. Lui, n'a vu que le mal.

    Il était de nature calme et renfermée. mais, au fond de son âme vivait son « protecteur », ou du moins c'est ce qu'il disait. A maintes reprises, il le laissait sortir pour se calmer, mais cet être qui sommeillait en lui n'avait rien de bien. c'était sa haine, sa rage, et sa souffrance.

    Un...

    Puis deux.

    Puis trois !

 

    Ce n'était qu'un début !

 

    Jamais de traces. Jamais un mot. Tout ce que les gens disaient avoir vu, c'est une ombre portant un masque bordé de dorrure, pas entier, on voit son œil droit, ou du moins l'on y voit la rage qui s'en dégage. Un grand blouson et la lueur d'une lame bleue avant qu'il ne leur tranche la jugulaire, noire dès qu'elle fut couverte de sang.

 

« Je ne suis que le messager. Je ne suis pas celui que vous devriez craindre, je viens juste vous délivrez un message. "La mort vous attend" ! » Leur disait-il avant de les pourfendre.

 

    Dès qu'il se retrouvait seul... Dès qu'il retrouvait ses esprits... c'était un cauchemar... Etait-ce lui qui était l'auteur de ces crimes ? Roulé en boule dans une ruelle, la tête entre les mains, il ne cessait de se poser une question.

 

« Je les ai tués ? Je les ai vu souffrir ! Mais je ne me rappelle pas les avoir touché, marmonnait-il en regardant le masque entre ses doigts, posé devant lui.

- Ce n'est ni toi, ni quelque-chose d'autre, lui murmurait une voix.

- Mais alors qui est-ce ?

- Tu ne le comprends donc pas ?

- Non... Serais-ce toi ?!

- Effectivement ! »

 

    A cet instant, il eut l'impression que le masque avait un œil rouge.

 

« Je... C'est moi... C'est nous qui les avons tuer ?

- Oui, et nous continuerons jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun !

- Je ne le peux pas, je ne le peux plus... Ce n'est pas moi...

- Non, c'est moi, et comme pour les autres, tu t’abritera sous ce masque pendant que je me servirait de ton bras vengeur ! »

 

    Il se releva, remit le masque et disparu comme une ombre dans la nuit.

 

    Quand il n’était pas cette chose... Quand il eut finit sa besogne, quand ils furent tous au cimetière. Il retira son masque, le plaça sur le mur et plus jamais, au grand jamais, personne ne fit de mal à l'être qu'il aimait ! Ou du moins, c'est ce que l'on cru.

 

    Je ne suis que le messager, je ne suis pas celui que vous devriez craindre mais je suis là, et je vous vois...