Un an... Ça fait un an que je ne t'avais pas vu. Un an que ton regard n' a pas effleuré le mien. Un an que ta voix n'a pas sonné à mes oreilles. un an que j'ai déménagé. Te souviens-tu de moi ? J'étais ta meilleure amie. Tu te souviens de nos fous rire ? Je suis revenu, tu sais.

    Et je t'ai croisé.

    Tu ne m'as pas reconnu.

    Ai-je donc changé à ce point ?

    Non, je ne pense pas... J'ai plutôt l'impression que c'est plutôt  toi qui a changé ! Regardes-toi, avec tes tee-shirts à paillettes pseudo-rebelle et tes jeans moulants ! On dirait une fille de joie, avec ton fard à paupières violet et ton rouge à lèvres écarlate ! Tu me dégoûtes...

    Et moi qui était si heureuse de te revoir ! Tu m'a blessé, avec tes allures de fausse snob ! Ça ne te fais donc rien ? Tu te balades avec des catins aussi contrefaites que toi. Tu m'a donc remplacé par ça ?! Tu me dégoûtes encore plus !

    Et maintenant ?! Tu m'humilie devant tes barbies de copines ? Tu me dégoûte de plus en plus ! As-tu oublié mon caractère en même temps que nos moments passés ensemble ?

    Je sais où tu habites... Je sais aussi que tu as l'habitude de dormir avec ta fenêtre ouverte et le verrou sur la porte. Je sais aussi que tu restes sur l'ordinateur jusqu'à 23h. Je sais que ta fenêtre est accessible depuis le toit. Et je sais également que le casque sur les oreilles et la lueur de l'écran te coupe de la réalité.

    Tu n'as pas vu l'ombre couler de ta fenêtre. Tu n'as pas entendu le parquet grincer sous mes pas. Mais en revanche, tu as très bien senti la fraîcheur de la lame contre ta jolie petite gorge tartinée de fond de teint. Tu as très bien senti ma main t'empêchant de hurler. Tu as lentement tourné la tête vers moi.

    C'est drôle... Maintenant, tu te souviens parfaitement de moi. Tes yeux sont tellement écarquillés qu'on dirait qu'il vont sortir de ta sale petite frimousse.

    C'est drôle. Pendant un instant, j'ai cru retrouver celle que j'appréciais. Tu sais à quel point tu m'as fais mal ? Non, tu ne sais pas... Tu me dégoûtes !

    Je t'aimais bien, pourtant. Tu aurais pu me dire autre chose, mais tu as choisi de me traiter de tous les noms. C'est dommage, j'aurai pu t ' épargner. Au lieu de ça, tu as réagis comme une putain ! Jusqu'à la fin, tu m'aura dégoûté...