Aujourd'hui est un jour très spécial car c'est enfin la naissance de mon petit frère. Je suis toute excitée par cet événement. Après tout, je suis sa grande soeur. Je m'appelle Leïla et j'ai seize ans. La chose la plus bizarre que j'ai en moi, c'est que je suis née avec une sorte de marque sur le front, un peu comme une bosse. Depuis que j'ai passé mes dix ans, elle ne se voit presque plus mais cela m'intrigue beaucoup d'avoir cette marque.

    J'ai reçu un appel de l'hôpital. Ma mère a accouchée de mon petit frère et il est en parfaite santé. Il me tarde de voir sa petite bouille.

    Quand je suis arrivée à l'hôpital, après avoir parler avec ma mère, j'ai voulu voir mon petit frère à la nurserie. Quand je suis rentrée dans la pièce, j'étais un peu mal à l'aise. j'avais la chair de poule, il faisait froid et il y avait une atmosphère malsaine dans l'air. Les bébés pleuraient tellement que je pensais qu'ils souffraient. C'est étrange, mais le seul bébé qui ne pleurait pas était mon petit frère. Il avait un sourire néfaste pendu à ses petites lèvres ce qui me donna froid dans le dos.

    Mais le plus étrange, c'est que lui aussi avait la même bosse sur le front que moi mais beaucoup plus voyante. Je ne connaissais pas encore son prénom. C'est en regardant le bracelet autour de son petit poignet que j'appris que mon petit frère s'appelait DAMIEN.

    Les années passèrent, Damien avait maintenant six ans. Il n'était pas comme les autres enfants de son âge. Il était plus renfermé sur lui même et très solitaire. quand je l'emmenais au parc pour jouer avec les autres enfants, il me demandait :

    << Pourquoi je jouerai avec ces brebis alors que plus tard, ils seront tous mes esclaves ? >>

    Ces mots me choquèrent tant que j'en suis restée bouche bée. Le lendemain, c'était le jour du baptême de Damien. Ce fut un désastre ! Damien avait mordu et insulté le prêtre dans une langue inconnu. Ma mère, incapable d'élever Damien,  souffra d'une grosse dépression. J'étais seule avec lui pendant plusieurs jours, et plus ils defilaient, plus je commençais à avoir peur de lui. Un soir, ma mère me demanda de venir dans sa chambre pour me parler. Son état était encore pire que les jours précédents. Elle se confessa.

     << Il faut que je te dise la vérité sur Damien... Il y une lettre dans le tirroir de la salle. Vas la chercher et lis-la... Tu saura la vérité avant qu'il ne soit trop tard... et peut être que tu pourra l'empêcher.>>

    Après ces mots, ma mère réclama un verre d'eau. Je parti dans la cuisine remplir sa tasse quand un cri résonna dans le couloir. Je couru aussi vite que je pût, mon coeur frôlant l'explosion et couverte de sueurs froides. J'ouvrais la porte et vis Damien planter ma mère une multitude de fois avec un couteau de cuisine. Il se retourna et dis :

    << Ne t'inquiètes pas, ma soeur... Maman me donne juste son âme pour que mon règne débute... >>

    Terrifiée, je saisi la clef de la chambre, ferma la porte de l'extérieur de la chambre et fonça chercher cette lettre si importante aux yeux de ma mère. Je la sort du tiroir et l'ouvre. Elle y contient le papier de naissance de Damien où est écrit qu'il est née le 6 juin 2006 à 6 heure du matin. Sur l'autre feuille, un texte biblique "L'antéchrist, fils du démon, ennemi sans scrupules, annoncera la fin du règne des hommes. Lorsque son sang sera versé, alors s'ouvriront les portes de l'Enfer, et plus rien ne pourra l'arrêter." J'etais bouleversée et confuse.

    Mon frère est le fils du diable ?! Je ne crois pas à ces conneries ! Ca n'existe pas ! Vite, il faut je prévienne la police ! Je couru vers le téléphone, et composa le 17. Ca sonne...

    << Commissariat, j'écoute... allo ? allo... ? répondez ! >>

    Je ne peux pas parler. Du sang coule de ma bouche. Je suffoque. Impossible de dire un mot. Je sens quelque chose dans mon dos... C'est froid... Je tombe par terre. Je sais que je suis en train de mourrir. Maman, pardonnes-moi... Je n'ai pas pu l'en empêcher...

    J'entends des pas venir vers moi. Damien. C'est lui. je vis ses yeux rouge luire dans le noir. Il s'avance lentement vers moi. Il me dis quelque chose.

    << Leïla, Leïla, Leïla... Ma pauvre soeur... Ton âme est mienne, maintenant. J'ai honte que tu sois ma soeur... tu es comme maman, une impure, un mouton ! Il est temps que mon règne débute ! >>

    La fenêtre... je n'avais pas fermé la fenêtre de la chambre...